
Buzz l’éclair (Lightyear) est un film d’animation américain réalisé par Angus MacLane.
Après s’être échoué avec sa commandante et son équipage sur une planète hostile située à 4,2 millions d’années-lumière de la Terre, Buzz l’Eclair tente de ramener tout le monde sain et sauf. Pour cela, il peut compter sur le soutien d’un groupe de jeunes recrues ambitieuses et sur son adorable chat robot, Sox.
Vers L’infini et au-delà ?
Depuis 1997, Angus MacLane collabore sur les plus grands succès Pixar (Le Monde de Némo, Toy Story ou encore WALL-E). Courant 2016, les dirigeants valident quelques pages écrites par Angus MacLane, qui racontent le début de l’histoire du véritable Buzz l’éclair. Très rapidement, les crédits sont validés pour développer un film d’aventure, qui sera distribué dans les salles obscures. Un beau défi pour Angus MacLane, qui a eu la tâche de co-écrire et réaliser son premier long métrage. Est-ce une réussite ?
On peut répondre favorablement à cette question, car le film coche quasiment toutes les cases du divertissement made in Pixar. Le spectacle est au rendez-vous, puisque l’on retrouve une animation rythmée avec un visuel efficace. On retrouve quelques clins d’oeil à la pop-culture et aux films Pixar, sauf que le long métrage s’enlise dans ses référentes et peine à trouver une véritable identité. L’ensemble est totalement balisé, voir réchauffé pour satisfaire l’audience. De notre côté, on s’attendait à une véritable proposition visuelle, et un concentré d’originalité pour l’univers lié à Buzz et aux Rangers de l’espace. Récemment, James Gunn et Taika Waititi ont su le faire chez Marvel, tout restant dans le cadre imposé par Kevin Feige et la franchise. Buzz l’éclair ne s’autorise pas de prendre réellement son envol.
Cela est également notre constat avec le scénario, puisque Pixar nous sert les thématiques habituelles et une structure classique. Les personnages sont peu attachants, à part peut-être Sox. Les trajectoires sont téléphonées, et cela n’a pas hésité à pomper sur Lego 2. Angus MacLane actionne les mêmes engrenages que l’on connait depuis plusieurs années. Les studios restent frileux, à l’idée de passer à un nouveau cycle dans les productions. Récemment, on ne retient que Soul et Coco. Buzz l’éclair n’est pas du même calibre, et cela est bien dommage.
Petite satisfaction, la musique de Michael Giacchino amène un souffle épique autour de Buzz. Le thème principal colle efficacement au plus célèbre des rangers de l’espace.

En résumé, Buzz l’éclair va séduire, sans pour autant rester dans les mémoires. Angus MacLane signe un premier long métrage satisfaisant. A voir pour la suite…