
Doctor Strange in the Multiverse of Madness est un film de super-héros américain réalisé par Sam Raimi.
Après les événements liés à Spider-Man, Docteur Strange va devoir traverser les hallucinantes et dangereuses réalités alternatives du Multivers. Afin de pouvoir faire face à ce grand périple, Strange sollicite l’aide de Wanda Maximoff, qui est devenue pleinement la Sorcière Rouge. Mais elle devient son ennemie, cherchant à trouver à tout prix ses deux enfants Billy et Tommy dans un autre univers, car pour ce faire, elle a besoin de la jeune America Chavez qui possède le pouvoir de créer des portails à travers le Multivers. Le danger que représente la Sorcière Rouge fait que Strange essaye de protéger la jeune America, notamment avec l’aide du Sorcier Suprême Wong, et ce combat apocalyptique se déroule à travers de nombreux univers où Strange retrouve d’autres lui-mêmes, mais également l’amour de sa vie Christine Palmer.
Retour gagnant pour Sam Raimi ?
Doctor Strange in the Multiverse of Madness suscitait un certain intérêt, de par le propos et Sam Raimi (trilogie Spider-Man, Darkman) à la réalisation. Après son développement dans WandaVision, Loki et Spider-Man : No Way Home, le multivers devait prendre une nouvelle dimension avec Doctor Strange et Wanda Maximoff.
Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu. Tout d’abord, la production de Doctor Strange in the Multiverse of Madness s’est vue modifiée par celle de WandaVision. La série est prioritaire sur le film, et Sam Raimi et le scénariste, Michael Waldron devaient s’adapter au fur et à mesure de la conception de la série. Un chantier complexe, mais surmontable pour Kevin Feige et son équipe. Du moins, c’est ce que l’on pensait. Malheureusement, Doctor Strange in the Multiverse of Madness reflète les complications liées à la production générale de la saga du Multivers. En dehors de la série Loki, le constat est sans appel, la phase IV du MCU a du mal à prendre son envol. Pourtant, Kevin Feige mise sur des cinéastes comme Chloé Zaho, Sam Raimi ou encore Jon Watts.
Côté mise en scène, Sam Raimi semble avoir eu une certaine liberté artistique. Bien sûr, il y a eu des limites à ne pas franchir. L’aspect horrifique fonctionne, mais il ne s’assume pas totalement. Le long métrage doit rester tous publics pour faire un maximum de pognon. En dehors de quelques fulgurances scénographiques, on reste assez déçu par certains moments clés du film. Les pouvoirs surpuissants peinent à impressionner. Il y avait largement la place pour nous offrir un spectacle digne de Loki ou Avengers : Infinity War. Le multivers et les capacités des héros devaient former un cocktail orignal et explosif.
Le scénario de Michael Waldron ne se veut pas audacieux. Il faut répondre au cahier des charges, et coller aux productions parallèles. On a l’impression que le scénariste ne savait pas vraiment ce qui était permis ou non. Il a composé le plus simplement possible, afin de ne pas effriter la saga. De son côté, le spectateur attendait justement des surprises, des révélations et des émotions suffisamment intenses. Au lieu de cela, on reste sur un sentiment de déception et de gâchis. Certains protagonistes méritaient d’apparaître dans ce film, notamment avec ce qui a été proposé dans cette quatrième phase. Pour ce qui est de ceux qui sont présents dans le film, ils ne parviennent pas à nous étonner et à justifier un film centré sur eux. Les enjeux sont téléphonés, tout comme les trajectoires de chacun.
En ce qui concerne le casting, l’ensemble se montre convaincant. Elisabeth Olsen livre une prestation solide, malgré le sous-traitement de son personnage et de son véritable potentiel. C’est la même chose pour Benedict Cumberbatch.
Xochitl Gomez s’affiche comme la révèlation du film. Un jeu efficace qui favorise l’incursion de son personnage dans le MCU. Rachel McAdams bénéficie d’une place plus importante dans cette suite, cela renforce les enjeux et notre attachement envers son personnage.
La bande originale de Danny Elfman ne parvient pas à tirer son épingle du jeu. Le compositeur peine à retrouver la magie sonore, qui nous avait fait vibrer dans Spider-Man, Batman ou encore Big Fish. Une déception !

En résumé, Doctor Strange in the Multiverse of Madness n’est pas à la hauteur de nos petites espérances. Le fan-service ne suffit pas pour masquer la vérité. Sam Raimi est bridé, et Danny Elfman est paumé. La mécanique de Kevin Feige sent plus en plus la rouille.
Je suis mitigé aussi, mais pas sur les mêmes points. So strange 🤔
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Effectivement, le fan-service ne fait pas tout ! Surtout quand, de base, on n’est pas fan de Marvel !
Peut-être que j’attendais trop de ce film après tout, surtout après ma critique élogieuse du 1 ?
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