
Adam à travers le temps est un film de science-fiction américain réalisé par Shawn Levy.
Après un atterrissage forcé en 2022, le pilote de chasse et voyageur dans le temps Adam Reed fait équipe avec une version de lui-même âgée de 12 ans pour sauver le futur.
On s’en balance !
Le voyage dans le temps reste l’une des mécaniques les plus utilisées dans le cinéma de science-fiction, ce qui amène une certaine exigence de la part du spectateur. Shawn Levy (Real Steel, La nuit au musée) ne semble pas avoir conscience de passer après des cinéastes comme James Cameron, Christopher Nolan, Robert Zemeckis ou encore Terry Gilliam. Toute proportion gardée, le réalisateur n’a pas la prétention de se hisser au même rang que les grands cinéastes cités. Mais, il y a tout de même un minimum à créer et à offrir. Shawn Levy ne fait pas dans la dentelle et la subtilité. L’objectif est uniquement de divertir et d’éviter la complexité du voyage spatio-temporel. On est dans la simple consommation « fast food » Netflix.
Le scénario est balisé de toutes parts avec des clichés et des ficelles, qui ont été réchauffés à de maintes reprises. Le produit hollywoodien baigne dans la facilité à chaque étage. Aussi bien dans la composition des personnages, du traitement des thématiques ou de l’intrigue, on patauge entre les incohérences et la mièvrerie. Le voyage dans le temps demande plus de sérieux et de conviction dans l’écriture. Pour information, la production a fait appel à quatre scénaristes pour ce film.
Derrière la caméra, Shawn Levy plonge dans un académisme déconcertant avec un budget de plus de 115 millions de dollars. Il nous sert l’action avec des chansons de Led Zeppelin, Pete Townshend (The Who) et The Spencer Davis Group, histoire d’amener du fun et du rétro avec quelques explosions. La recette du clip fonctionne si l’on y met de l’originalité visuelle et sonore, ce qui n’est pas le cas dans ce film. Récemment, James Gunn (Suicide Squad, Les Gardiens de la Galaxie) et Taika Waititi (Thor : Ragnarok) ont fait quelques étincelles avec ce procédé. Malheureusement, Shawn Levy ne prend aucun recul sur l’utilisation de la musique, du son et du rythme. Le montage est à l’image du script et de la réalisation, à savoir aller à l’essentiel.
Au niveau des effets spéciaux, on peut voir quelques améliorations chez Skydance. On n’est pas encore à la hauteur des grands studios comme la Fox et Universal, mais ça reste suffisamment efficace. La direction artistique ne transpire pas l’originalité non plus, ce qui est malheureux avec un budget aussi important.
Côté casting, on retrouve des interprètes peu convaincus par le propos et les personnages. Ryan Reynolds nous sert une prestation « déjà-vu », tant il enchaine les produits hollywoodiens et semble même s’y perdre. Jennifer Garner, Mark Ruffalo et Zoé Saldana méritaient bien plus d’importance à l’écran, mais encore fallait-il apporter des propositions au sein du scénario. Dans la peau de la méchante de service, Catherine Keener cabotine sans cesse, que cela devient très vite agaçant. Et pour finir, le jeune Walker Scobell est timide révélation au milieu de tout ça.

En résumé, Adam à travers le temps peut satisfaire un public jeune et peu exigeant. Même si les chiffres reflètent un succès pour la plateforme, le film reste un énième produit bâclé et sans audace. Ryan Reynolds crache sur Green Lantern, mais ces choix récents restent du même niveau, voir pire.
Voilà une critique qui suinte le Netflixobe !
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Vu. Sympa. Pour tv uniquement. 😉
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